Pas de répit pour les polémiques liées au tatouage… même au mois d’aout. Demandez à Ornella Bellorti, élue Miss Toulouse en mars 2015 et candidate au célèbre titre de Miss France : la jeune femme pourrait se voir privée du concours suprême en raison des tatouages qu’elle arbore.
Ornella Bellorti, une habitante du Mirail, attend avec impatience le concours de Miss Midi-Pyrénées, dont elle est en droit de briguer le titre suprême après avoir été élue Miss Toulouse. Lorsqu’elle conquiert la Ville Rose, ses quatre tatouages ne semblent pas poser problème. Mais à l’échelle régionale, il en va tout autrement.
En effet, cette assistante-puéricultrice de 23 ans pourrait se voir privée du concours régional – étape essentielle pour participer aux élections de Miss France – en raison de ses tattoos. Le règlement de l'élection le stipule : seuls les dessins discrets sont autorisés. Or, ceux de la Toulousaine seraient trop visibles. Ses tattoos ? Le prénom de son père avec un symbole peace and love au poignet droit, une étoile au poignet gauche, le mot dream écrit sur la poitrine, et la lettre A avec des ailes dans le bas du dos.
Interrogé sur la polémique, Antoine Lima, directeur du comité Miss France Midi-Pyrénées, s’explique :
Le tatouage n'est pas interdit, il est juste toléré. Sa seule limite est la voyance. Par exemple, une miss peut avoir un sein tatoué, dans la mesure où celui-ci sera toujours caché par un vêtement. Le règlement est le même pour Ornella comme pour les autres miss. D'ailleurs, elle s'est engagée en signant un contrat et ne pouvait ignorer ce point de règlement.
Chez Tatouage & Partage, cette mesure de discrimination fait grincer des dents, à l’heure où de plus en plus de Français et Françaises sont tatoués. Heureusement, Ornella Bellorti a su prendre la décision du comité avec philosophie, répliquant :
Ma vie ne s'arrête pas au monde des miss. J'ai un travail, un toit au-dessus de ma tête, tout va bien. Mes tatouages, c'est à prendre ou à laisser, tant pis pour eux !