L’histoire de Tatouage & Partage s’inscrit dans une continuité : celle de l’histoire du tatouage dans ce qu’elle a de plus riche, de plus complexe, de plus divers. Notre association vous raconte les grands événements de l’histoiredu tattoo et vous propose d’en apprendre un peu plus sur les origines de notre combat.
D’où vient le mot tatouage ?
Si, en français, le mot tatouage vient du terme anglais tattoo, ce dernier provient pour sa part de beaucoup plus loin. Pour y retrouver les origines, il faut voyager au cœur de l’océan Pacifique sud, sur la petite île de Tahiti. L’expression est une déformation du mot tahitien tatau signifiant marquer, dessiner ou frapper. S’il est parvenu jusqu’aux oreilles des Européens, c’est grâce à l’explorateur et cartographe britannique James Cook, rendu sur l’île en 1772. C’est le docteur Berchon, traducteur de l’explorateur, qui exportera ce mot vers la France, avant que celui-ci ne se transforme en tatouage. En 1798, il est introduit dans le Dictionnaire de l’Académie française, puis dans le Littré 65 ans plus tard. Aujourd’hui, le Larousse apporte deux définitions au mot tatouage :
Introduction par scarification jusqu'au niveau du derme d'un ou de plusieurs colorants formant un dessin bien déterminé.
Marque, inscription, dessin indélébiles pratiqués sur la peau à l'aide de piqûres, de colorants.
Tatouage date : quels sont les grands événements de l’histoire du tatouage à retenir ?
Comme l’Histoire avec un H majuscule, l’histoire du tatouage est faite de dates que tout passionné se doit de connaître : du premier tatouage traditionnel à sa formidable démocratisation au cours du 21ème siècle. Tatouage & Partage vous fait une piqûre de rappel :
3300 avant J.C. : Ötzi meurt. Lorsqu’on le retrouve des millénaires plus tard, on constate qu’il était tatoué.
2160 avant J.C. : en Égypte antique, on trouve trace d’un tattoo sur cuisse représenté sur un dessin du dieu Bès.
312 avant J.-C. : l’empereur Romain Constantin se convertit au christianisme et, dans la foulée, prohibe le tatouage.
1774 : en Polynésie, l’explorateur James Cook fait la rencontre d’autochtones aux peaux tatouées.
1800 : le général britannique Earl Robert exige que chaque officier soit "tatoué avec les armoiries de son régiment". La déclaration contribue à populariser le tatouage chez les marins et les soldats.
Années 1870 : le tatouage gagne en popularité dans d’autres couches de la société, notamment grâce à Edouard VII, tatoué.
1891 : l’Américain Samuel O’Reilly fait breveter la première machine à tatouer électrique.
1894 : selon plusieurs sources, la mère de Winston Churchill se serait fait tatouer un serpent.
1961 : le département de la santé de New York proscrit les tatouages par peur d’une épidémie d’hépatites B. La prohibition ne sera officiellement levée que 36 ans plus tard.
Années 1970 : les motards popularisent à leur tour le tattoo.
1974 : le tatoueur Don Ed Hardy ouvre à San Francisco le premier salon aux États-Unis proposant des tatouages personnalisés et sur rendez-vous.
1976 : la première convention de tatouage est organisée à Houston, au Texas.
1992 : l’Alliance of Professional Tattooists est créée pour traiter des questions d’hygiène et de sécurité.
2014 : le mot dermographe fait son entrée dans le dictionnaire Robert.
Tatouage & Partage, une nouvelle page de l’histoire du tatouage français
C’est dans la directe lignée de l’histoire du tatouage que s’inscrit celle de Tatouage & Partage. Notre association voit le jour en 2011 sous l’impulsion d’un homme : le tatoueur Stéphane Chaudesaigues. Élu artiste de l’année par la National Tattoo Association américaine en 1995, il cultive depuis longtemps déjà le souhait d’échanger, d’apprendre, de transmettre la discipline qui l’a accompagné toute sa vie durant. Plus de 15 ans après la consécration, il créé Tatouage & Partage pour servir ces ambitions.
Le mot tatouage rime aussi avec entourage
Pour créer l’association, Stéphane Chaudesaigues s’entoure. De sa famille, d’abord, avec son épouse Cécile Chaudesaigues et son fils aîné Steven Chaudesaigues. De confrères, ensuite, avec notamment le tatoueur rennais Kalil Moktar. Ce sont ces fidèles de la première heure qui, aujourd’hui, constituent toujours le bureau de Tatouage & Partage.
Une association de tatoueurs aux objectifs pluriels
Dès la création de l’association, l’histoire de Tatouage & Partage va s’articuler autour de grands objectifs. Le premier : obtenir un vrai statut pour tous les tatoueurs de France et faciliter la transmission du savoir entre professionnels du tattoo actuels et en devenir. Le deuxième : convoquer des artistes internationaux et organiser avec eux des séminaires dédiés aux professionnels pour apprendre à tatouer comme les plus grands. Le troisième : constituer une force d’opposition face aux dangers mettant en péril la discipline. Ce sont ces ambitions et le soutien de nos membres qui portent notre association et qui, au quotidien, bâtissent l’histoire de Tatouage & Partage.