Tatouage & Partage était au Ministère de la Santé

  
 
Le tatouage français voit s’approcher la date du 1er janvier 2014 et, avec elle, l’interdiction de la majorité de ses encres couleurs. La fautive ? Une règlementation européenne de 2001, statuant sur la dangerosité de certains ingrédients utilisés dans la confection de produits cosmétiques, et étendus au domaine des encres de tatouage couleur. Mais alors qu’on croyait la situation désespérée, malgré les efforts conjugués de certains acteurs du tattoo français, l’espoir a ressurgi : l’association Tatouage & Partage a obtenu un rendez-vous inespéré au Ministère des Affaires sociales et de la Santé !
 

Rencontre avec deux attachés au cabinet de Marisol Touraine

 
Jeudi 12 décembre 2013, Stéphane Chaudesaigues a pu faire entendre la voix du tatouage auprès d’attachés au cabinet de Madame la Ministre de la Santé, Marisol Touraine. Pour l’écouter, deux proches de la Ministre : Monsieur Jérôme Salomon, épidémiologiste et conseiller en charge de la sécurité sanitaire, et Monsieur Gabriel Attal, conseiller parlementaire.
 
 
 

Qui pour représenter Tatouage & Partage ?

 
Le président de Tatouage & Partage, pour sa part, n’est pas venu seul. Séduit par le sérieux du travail d’investigation réalisé par l’association depuis plus d’un an sur la législation des encres de tattoo, le sénateur-maire de Saint-Flour Pierre Jarlier, accompagné de sa collaboratrice Valérie Hayer, s’est joint à Stéphane Chaudesaigues audit rendez-vous, réunion dont il a été l’un des principaux artisans. A leurs côtés se trouvait Monsieur Michel Jouinot, consultant sur le dossier des encres de tatouage couleur. On doit à Michel Jouinot un remarquable travail en amont de la réunion, avec un rapprochement vers plusieurs acteurs majeurs du tattoo, dont Tramp, directeur de la marque Eternal, Mario Barth, à la tête d’Intenze, les encres Bullets, le tatoueur Lou Rubino, et Andy Schmitt, vice-président du Dot, puissant syndicat allemand du tatouage. Citons, enfin, la présence de Cécile Chaudesaigues, secrétaire de l’association et experte du sujet.
 
 
 
 

Une plus grande rigueur pour parer à une interdiction radicale

 
 
Après une première incursion à l’Assemblée nationale à la fin du mois de novembre 2013, le tatouage a pu présenter de nouveaux arguments auprès des hautes instances de l’Etat. Stéphane Chaudesaigues est resté sur ses positions en reconnaissant qu’il était primordial de revenir sur l’interdiction des encres de tatouage couleur, tout en invitant les fabricants à faire preuve de la plus grande transparence quant à la composition de leurs encres, et d’une grande rigueur dans la conformité de leur étiquetage.
 
 
 

Le statut d’artisan pour les tatoueurs au centre des discussions

 
Autre sujet amené sur la table des discussions : la mise en place d’un véritable statut d’artisan tatoueur, appelée de ses vœux par l’association. Seraient inclus dans ce statut l’obligation d’une formation par apprentissage pour les candidats tatoueurs, sanctionnée par un diplôme d’Etat reconnu, type CAP. Tatouage & Partage a également formulé son souhait de voir appliqué au tatouage le statut de conjoint collaborateur, pour une reconnaissance et une sécurité accrue des partenaires des professionnels du tattoo.
 
 

Un déséquilibre insupportable

 
 
La disproportion entre le régime de précaution ultra sécuritaire sur la composition des encres et les risques sanitaires infectieux et de contaminations dus à de mauvaises pratiques par des personnes mal formées voulant pratiquer le tatouage : voilà ce qui a été montré du doigt lors de cette réunion, arrivant quelques jours avant le 1er janvier 2014. Pour vous, Tatouage & Partage revient vite sur le déroulé de la rencontre.