Le monde s’apprête à dire "ciao" à 2020 – et, pour beaucoup, "bon débarras". Au cours de l’année, les tatoueurs aussi ont dû composer, souvent pour le pire, avec l’épidémie de Covid-19. Mais on aurait tort de cantonner les douze derniers mois à cette seule actualité. Découvrez la rétrospective du tattoo en 2020 signée Tatouage & Partage, résumée en 8 épisodes.
Au début de l’année, alors que le Covid ne semblait encore qu’une vague chimère limitée à la Chine, l’Agence européenne des produits chimiques prévoyait l’interdiction d’encres de tatouage bleues et vertes. Des tatoueurs faisaient alors entendre leurs voix à travers une pétition. Mais le 15 décembre 2020, le Journal officiel de l’Union européenne revenait à la charge, publiant un texte statuant sur « l’autorisation des substances chimiques […] en ce qui concerne les substances contenues dans les encres de tatouage ». En théorie, les fabricants ont jusqu’en 2023 pour proposer des alternatives aux pigments verts et bleus employés par nombre de tatoueurs.
Notre article complet : Des encres de tatouage bleues et vertes bientôt interdites en Europe ?
La culture… avant la fermeture. En février se tenait, au Musée de l’Homme à Paris, une table ronde en forme de question : « Marquer le corps, un primitivisme contemporain ? ». L’événement réunissait des acteurs français du marquage du corps, qui ont partagé leur expérience de « primitifs modernes » s’inscrivant dans des champs esthétiques et symboliques contemporains.
Notre article complet : Table ronde : marquer le corps, un primitivisme contemporain ?
Le 16 mars 2020, les tatoueurs – comme tant d’autres professionnels de France – ont connu leur "black Monday" : les studios de tatouage devaient fermer leurs portes jusqu’à nouvel ordre pour freiner l’épidémie de Covid-19. Deux mois durant, l’arrêté gouvernemental a plongé des milliers de prestataires dans la détresse.
Notre article complet : Coronavirus : fermeture obligatoire pour les studios de tatouage
Meurtris mais solidaires : poussés au chômage technique par une crise sanitaire sans précédent, les tatoueurs et les pierceurs ont répondu présent à l’appel aux dons de matériel de protection. Le hashtag #GiveYourMask a permis de récolter masques, gants, blouses et gels hydroalcooliques au profit des personnels médicaux.
Notre article complet : Coronavirus : appel aux dons lancé aux tatoueurs et pierceurs de France
Soutenu par les membres de notre association, le bureau de Tatouage & Partage a milité pour faire accepter un protocole de reprise de l’activité pour les professionnels de la modification corporelle. Le 6 mai, le Directeur général de la Santé Jérôme Salomon validait ce protocole et amorçait une réouverture des salons.
Notre article complet : Dernière minute : notre protocole de reprise validé par le Directeur général de la Santé
Quelques jours plus tard, les shops français étaient autorisés à rouvrir leurs portes. Conditions sine qua non : des mesures d’hygiène encore plus drastiques que par le passé, impliquant notamment l’aération régulière des milieux et des pièces confinées, et le port de masques chirurgicaux pour les prestataires.
Notre article complet : La réouverture des studios de tatouage et de piercing en France, c’est pour le 11 mai !
À des milliers de kilomètres de l’Europe, une formidable nouvelle tombait pour les professionnels japonais du tatouage. En septembre, la Cour suprême du pays entérinait le fait que ces prestataires n’avaient pas besoin de diplôme médical pour exercer leur métier. La fin d’un combat entamé en 2016.
Notre article complet : La Cour suprême du Japon statue en faveur des tatoueurs
Au cœur de la deuxième vague, notre association engageait un recours contre le décret du 29 octobre 2020, fermant entre autres les studios de tattoo et de piercing tout en autorisant d’autres activités. Notre objectif : mettre en lumière auprès du Conseil d’État les règles sanitaires drastiques auxquelles étaient déjà soumis nos professionnels, et rappeler la détresse économique de notre métier en période de confinement.
Notre article complet : Tatouage & Partage attaque le décret fermant les studios de tattoo auprès du Conseil d’État