Au sein de Tatouage et Partage, nous partageons entièrement l'opinion selon laquelle le tatouage, loin d'être simplement de l'art, représente avant tout la maîtrise d'un savoir-faire technique, avec une touche de créativité pour certains tatoueurs. C'est dans cette optique que nous défendons activement l'instauration du statut d'artisan d'art pour les professionnels du tatouage.
Contrairement à l'approche du Syndicat National des Artistes Tatoueurs (SNAT), qui vise à obtenir le statut d'artiste pour les tatoueurs, mais pas tous parce que comme le dit le SNAT dans un article https://www.tatouage-partage.com/fr/tatouage/artiste-double-message-snat-tatouage-magazine
paru en septembre 2017 dans le n°118 de Tatouage Mag tous les tatoueurs ne peuvent pas être considérés comme des artistes.
Notre association est convaincue que le statut d'artisan d'art serait plus approprié et correspondrait parfaitement à la réalité de notre métier. Le tatouage, en tant qu'artisanat, est ancré dans la tradition et la maîtrise d'un savoir-faire technique, soulignant l'importance de l'expertise et de l'expérience.
En ce qui concerne la formation, nous plaidons depuis plus de 10 ans en faveur d'une approche plus rigoureuse, notamment avec l'instauration d'une formation diplômante en alternance. Cette formule permettrait de garantir un niveau technique et créatif optimal, en combinant l'apprentissage théorique à une mise en pratique régulière sur le terrain. Cette formation, dispensée par des établissements reconnus et approuvés, contribuerait à élever le niveau de la profession et à garantir une qualité des services offerts aux clients.
Dans le cadre de cette proposition, nous suggérons également la mise en place d'un processus de sélection rigoureux, réalisé par un jury composé de professionnels du tatouage reconnus par leurs pairs.
Cette évaluation sur dossier permettrait de filtrer les candidats et d'assurer que seuls les individus dotés d'une réelle passion, de compétences techniques avérées et d'une compréhension approfondie de l'éthique professionnelle accèdent à la profession de tatoueur.
Une telle démarche mettrait fin aux inquiétudes liées à l'émergence rapide de "tatoueurs" mal formés, sortant d'écoles privées faisant des CQP à la pelle, comme le prônait le Snat où malheureusement et nous le savons tous, il suffit de payer pour en ressortir « tatoueur ».
Il en est de même avec les organismes pour la formation hygiène et salubrité qui sont une pompe à fric et qui nous sortent toutes les 21h une nouvelle génération de « tatoueurs ».
Cette formation devrait être inscrite uniquement dans le cursus obligatoire de la formation que nous demandons.
Il faudra évidemment trouver une formule pour la tatoueurs déjà installés comme une forme d’équivalence permettant aux professionnels établis et déclarés de continuer à exercer leur profession.
En défendant cette vision, Tatouage et Partage aspire à promouvoir une profession respectée, réglementée et éthique. Nous invitons tous les acteurs du secteur à soutenir ces propositions, qui, selon nous, contribueront à élever le tatouage au statut qu'il mérite, tout en garantissant la satisfaction et la sécurité des clients.
Un tatouage de qualité, c'est avant tout le fruit d'un savoir-faire technique, d'une expertise, et d'une passion partagée par les artisans tatoueurs.
L’Europe finira par légiférer sur le sujet, et sans notre avis comme pour les encres et la norme REACH. Il faut que nous ayons un statut qui nous protège et nous convienne, avant que cela nous tombe dessus.
La saturation actuelle du marché du tatouage est ce que nous redoutions et expliquions il y a 10 ans.
A l’époque cela n’avait pas été compris, mais le fait que les agendas se vident permet sans doute à certaines et certains d’avoir plus de temps pour réfléchir et se rendre compte que nous avions raison.
Si nous nous fédérons enfin, nous pourrons faire bouger les lignes.