Le 1er janvier 2014 sera interdite la majorité des encres couleurs en France. Principe de précaution pour les autorités, non-sens pour les tatoueurs : la fronde des professionnels du tattoo, depuis quelques semaines, se fait de plus en plus grande. Tatouage & Partage soutient plus que jamais une insurrection qu’elle juge bien légitime.
D’ici à une vingtaine de jours, un arrêté datant de 2001 entrera en vigueur. Y est listée une série d’ingrédients considérés comme dangereux, utilisés dans certains shampoings et autres produits cosmétiques. Encouragées par des dermatologues aux arguments imprécis, les autorités ont choisi d’étendre cet arrêté aux encres couleurs utilisées depuis maintes années par les tatoueurs.
Une série de cancers a-t-elle justifié une telle décision ? Des réactions en chaînes ont-elles provoqué cette décisions prise à la va-vite ? La réponse : non. Non, force est de constater qu’hormis des cas d’allergie dus, par définition, à la constitution de quelques tatoués, les encres de tatouage ne sont encore venus à bout de personne, contrairement à certaines substances encore autorisées par l’Etat, portées par des lobbies bien plus puissants que celui, modeste, insignifiant, du tatouage.
Aujourd’hui, l’Agence nationale de sécurité du médicament des produits de santé, plus connue sous l’acronyme d’ANSM, a fait du tatouage couleur son souffre-douleur, préférant un raccourci grossier à une route plus sinueuse, mais salvatrice pour les tatoueurs : celle d’une vraie enquête de fond sur la composition des encres couleur, au lieu d’une prohibition pure et simple.
Face à une menace imminente, réelle et riche en conséquences dramatiques – parmi lesquelles l’envoi à la clandestinité de tatoueurs professionnels –, Tatouage & Partage se mobilise, entouré d’acteurs divers et variés, prêts à faire entendre leur voix, à commencer par Pierre Jarlier, sénateur du Cantal, qui s’est engagé à trouver le meilleur interlocuteur possible pour permettre aux tatoueurs de faire entendre leurs arguments. Aux côtés de Stéphane Chaudesaigues, on retrouve également un jeune homme, Jim Appay, qui est parvenu à récolter plus de 155 000 signatures de professionnels et passionnés, bien décidés à ne pas voir leurs couleurs s’exiler.
Malgré les efforts conjugués de nombreux partis, et une lettre ouverte signée Stéphane Chaudesaigues adressée à Madame la Ministre de la Santé Marisol Touraine, le combat est loin d’être terminé. Pour défendre les couleurs du tatouage, pour sauvegarder notre corps, ce dernier espace de liberté, contre la mainmise de la loi, Tatouage & Partage a besoin de votre soutien. Adhérez, partagez, likez, et rendez-vous dans les prochains jours, pour la suite des événements.