Toute l’équipe de Tatouage & Partage tient à vous souhaiter une excellente année 2018 et à vous remercier pour votre soutien pendant les 12 mois écoulés. Pour entamer le mois de janvier, nous vous proposons de revivre l’actualité 2017 de notre association en quelques temps forts et, avec elle, celle du tattoo français.
Pour Tatouage & Partage, 2017 fut d’abord l’année d’une avancée significative dans les débats sur le statut du tatoueur et sur la formation des tatoueurs. À l’heure actuelle, les écoles de tatouage privées génèrent d’importants profits en diffusant sur le marché quantité de tatoueurs aux formations au mieux insuffisantes, au pire impertinentes. Pour éviter que tout le monde et n’importe qui ne puisse devenir tatoueur en quelques jours seulement et pour protéger notre discipline, Tatouage & Partage s’est entourée d’experts pour mettre au point le contenu d’une formation réalisée en alternance en école publique.
Avec l’appui et la bienveillance de personnalités politiques et en étroite collaboration avec des formateurs professionnels et des membres de l’Éducation nationale, Tatouage & Partage a mis au point une première ébauche de modules de cours généraux englobant l’entièreté de ce qui forge la pratique du tattoo, et visant à être étoffée point après point. Notre ambition ? Réduire le nombre de nouveaux tatoueurs accédant chaque année au marché, mais livrer à ces heureux élus un enseignement adapté, pertinent et fonctionnel.
En 2017, Tatouage & Partage a plus que jamais milité contre les écoles privées, pour les raisons explicités ci-dessus, et pour un statut d’artisan d’art. Comme nous l’avons répété à de multiples reprises cette année et auparavant, ce statut permettrait de mettre en place des formations diplômantes avec les Instituts des Métiers d’Art et donnerait accès aux fonds de formation pour la formation continue. Il autoriserait en outre la mise en place d’une formation initiale diplômante pour les candidats à la profession de tatoueur comme celle évoquée ci-dessus, formation diplômante réalisée en alternance dans le cadre d’un contrat d’apprentissage. L’employeur pourrait bénéficier des différents dispositifs d’aide à l’embauche d’un apprenti ; de son côté, l’apprenti bénéficierait d’une garantie de rémunération avec un salaire net pouvant aller de 25 à 78 % du SMIC selon l’âge et l’année d’étude. Obtenir un statut pour tous les tatoueurs, protéger le tandem maître-apprenti, garantir une transmission légale et protégée du savoir, et permettre à tous les tatoueurs de bénéficier d’une assurance professionnelle et de voir prises en compte les maladies professionnelles : tels sont les combats qu’a menés, pour une nouvelle année, notre association, et qu’elle continuera à mener en 2018.
En 2017, nous avons également tenu à vous offrir un contenu calqué sur vos questions et vos besoins. Ainsi, Tatouage & Partage vous invite désormais à retrouver gratuitement les fiches conseil de l’organisme de formation Cap-Hygiène, rédigées par Alice Devillers à destination des tatoueurs professionnels ou en devenir, des tatoués ou futurs tatoués, ainsi que des organisateurs de conventions de tatouage. Notre association vous permet également d’accéder toujours gratuitement aux tribunes du juriste Benoît Le Dévédec, qui s’intéresse à l’histoire du tatouage, à sa sociologie et au droit qui peut s’y appliquer. Enrichir le savoir et la culture du tattoo : telle est, plus que jamais, notre ambition.
Après Nikko Hurtado et Shane O’Neill en 2012, Joe Capobianco en 2013, Jeff Gogue en 2014 et Hannah Aitchison en 2015, l’association Tatouage & Partage a renoué avec les séminaires de tattoo qu’elle affectionne tant. En 2017, nous vous avons conviés à une double journée exceptionnelle de par son casting – le maître du réalisme américain Joshua Carlton et le prodige français Thomas Carli Jarlier – mais aussi son lieu : pour la première fois de l’Histoire, le tattoo s’est invité au cœur du légendaire Palais des Papes d’Avignon…