Le répit aura été de courte durée. Après le combat contre l’interdiction des encres couleur, qui avait mobilisé toute l’énergie de votre association, certains spécialistes amorcent déjà une nouvelle levée de boucliers contre le tattoo. Précisions alarmées – et alarmantes.
Le chef de file de cette nouvelle campagne contre le tatouage ? Le Conseil supérieur de la Santé, souvent abrégé par l’acronyme CSS, qui, en Belgique, est l’organe d’avis scientifique du gouvernement. Rapportée par le journal La DH, la mise en garde est sans appel :
Gare aux tatouages : ils peuvent être toxiques et cancérigènes !
« Une grande inquiétude existe quant à l’impact toxicologique des composants dans les encres pour tatouage », estime le CSS. « Bien que la plupart des métaux lourds soient interdits et aient en grande partie été supprimés des encres, des traces s’y trouvent toujours sous forme de nanoparticules ». Conclusion de l’organe : « De nombreux composants ou contaminants présents dans les encres ont des propriétés cancérigènes ».
Un goût de déjà-vu ? Nous aussi : c’était en 2013, et nous avions trouvé une fin heureuse à une crise qui souhaitait priver tous les tatoueurs de France de la liberté de tatouer en couleur. Mais lorsque l’on pensait l’affaire close, des sorties telles que celle du Conseil supérieur de la Santé, chez nos voisins belges, nous poussent à une vigilance toujours plus grande.
Aujourd’hui, un constat s’impose, cruel mais nécessaire : pour lutter contre des menaces qui reviennent indéfiniment, à la façon d’un bien triste leitmotiv, le tatouage français a plus que jamais besoin d’un véritable statut.
Seul un statut reconnu et adapté à tous les encreurs constituera une représentation digne de ce nom. Aujourd’hui, la menace nouvelle est encore à nos portes. Mais demain ?