C’est une formidable nouvelle pour les professionnels japonais du tatouage : en septembre 2020, la Cour suprême du pays entérinait le fait que ces prestataires n’avaient pas besoin de diplôme médical pour exercer leur métier.
Un diplôme de médecin pour tatouer ? L’idée a de quoi faire sourire. Pourtant, sur l’archipel japonais, elle a fait perdre leur sens de l’humour à des milliers de professionnels de l’encrage. Souvenez-vous, c’était en 2016 et Tatouage & Partage s’en faisait déjà l’écho : dans les villes d’Osaka et de Nagoya (respectivement troisième et quatrième villes les plus peuplées du pays), les forces de l’ordre avaient procédé à la détention de tatoueurs, prétextant que ces prestataires avaient violé le Code de la médecine japonais, qui stipule que seuls les docteurs diplômés peuvent réaliser « des pratiques médicales ». Une redéfinition complète, voire arbitraire du tatouage, au sein d’une nation ayant toujours entretenu une relation complexe avec cette discipline ancestrale.
Il aura fallu quatre années pour que la Cour suprême du Japon mette un terme au débat. La plus haute instance judiciaire du pays, basée à Tokyo, a soutenu une décision prise antérieurement, selon laquelle le tatouage ne doit pas nécessiter de diplôme médical puisque l’acte comporte peu de risques de blessures ou de complications liées à la santé. Aujourd’hui, Tatouage & Partage adresse sa joie à ses consœurs et confrères nippones.