Tatouage ou rugby ? En 2019, il faudra choisir. Pour la prochaine Coupe du monde, qui aura lieu au Japon, les joueurs ont été invités par la Fédération internationale de rugby à cacher leurs tatouages. Les explications de Tatouage & Partage.
France Info, Le Point, et même Paris Match : nombreux sont les médias à s’être faits les relais de la curieuse invitation faite par la Fédération internationale de rugby à ses joueurs. L’organisatrice de la prochaine Coupe du monde a invité les participants des équipes de France, d’Australie ou encore d’Argentine à dissimuler leurs tattoos, une coutume bien mal vue dans le pays organisateur de la compétition : le Japon.
Dans l’Empire du Soleil Levant, les personnes tatouées sont assimilées aux yakuzas, les membres de la mafia nationale. Pire encore : dans deux des cinq plus grandes villes de l’archipel, les forces de l’ordre avaient procédé en 2016 à la détention de tatoueurs sous prétexte que ceux-ci auraient violé le Code de la médecine japonais, stipulant que seuls les docteurs diplômés peuvent réaliser « des pratiques médicales »... et donc, pour la loi nippone, tatouer.
Depuis, les mentalités semblent stagner au Japon en matière de tattoos. Alan Gilpin, le directeur de la Coupe du monde, essaye de tempérer. "Nous allons sensibiliser les Japonais sur le fait que les gens qui portent des tatouages dans le contexte du rugby international ne font pas partie des yakuzas", a-t-il promis. "Si les gens [tatoués] vont à la piscine, il faudra qu’ils se couvrent. […] Nous ne forcerons aucune équipe à le faire mais ils le feront car ils veulent respecter la culture. Que ce soit l’Écosse, l’Irlande, le pays de Galles ou l’Italie, qui sont tous venus récemment [au Japon], ils comprennent cela". À un an de l’échéance, on imagine mal les joueurs néo-zélandais cacher intégralement leurs tatouages maoris…