Membre du bureau de Tatouage & Partage, le tatoueur Steven Chaudesaigues a réagi auprès du Dauphiné libéré à la polémique sur l’UFC-Que Choisir et les encres de tattoo.
Pour lire l’article « Alerte sur des encres de tatouage : la réaction d’un professionnel avignonnais », vous pouvez :
Dans son numéro paru en kiosque le jeudi 18 février 2021, le magazine Que Choisir appelait au retrait et au rappel de nombreuses encres de tatouage. Fusion Ink, Intenze, World Famous Tattoo Ink ou encore Eternal Ink : quelques-unes des plus célèbres marques ont été sévèrement pointées du doigt par le magazine, provoquant l’ire et la crainte d’une large partie de la profession.
Le lendemain, Tatouage & Partage prenait la plume pour répondre au mensuel, rappelant qu’aucun lien n’a jamais été prouvé entre encres de tattoo et cancers. Notre association insistait aussi sur la nécessité, encore et toujours, d’un véritable statut pour protéger notre métier.
« Personne n’est mort d’un tatouage », insiste Steven Chaudesaigues. « Ils n’ont pas testé l’encre sous la peau », regrette le tatoueur avignonnais et trésorier de Tatouage & Partage, avant de déplorer : « Faut voir ce qu’on met dans nos gels douche et nos crèmes… mais ce sont les tatoueurs, les méchants ».
Le quotidien rappelle qu’en Europe et en France, les encres sont soumises à une réglementation très stricte, à la différence des États-Unis et de la Chine. À quoi Steven Chaudesaigues répond : « S’il y a un véritable problème avec les encres qu’on utilise, c’est la responsabilité des fournisseurs et des lois, pas la nôtre ».
Au SNAT, lui aussi cité dans l’article, on l’entend différemment. « Le flou entretenu par les industries fournissant les pigments, sous couvert de secret commercial, reste la principale zone d’ombre qu’il conviendrait d’éclaircir », avance-t-on au Syndicat National des Artistes Tatoueurs. Une vision que rejette Tatouage & Partage ; notre association ne pense pas qu’il y ait un flou dans les encres certifiées Union européenne, puisque celles-ci sont testées par des laboratoires européens, et que les fabricants jouent donc le jeu de la transparence et de la normalisation.