Le Larousse définit la traçabilité comme la possibilité de suivre un produit aux différents stades de sa production, de sa transformation et de sa commercialisation. Mais comment cette notion s’applique-t-elle concrètement aux professionnels du tatouage ?
Une petite révolution dans les habitudes de travail des tatoueurs
Les normes en vigueur ne dictent pas formellement aux tatoueurs de mettre en place un fichier client. En revanche, il est dit que :
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les produits de tatouage font l’objet d’une vigilance destinée à surveiller les risques d’effets indésirables résultant de leur utilisation. Cette vigilance s’exerce sur l’ensemble de ces produits après leur mise sur le marché
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le système de vigilance national comprend : […] les personnes qui réalisent des tatouages
Sans crier gare, ces phrases a priori insignifiantes viennent de révolutionner vos habitudes de travail.
Si la traçabilité nécessite de pouvoir tracer un produit de sa fabrication (ainsi que les composants entrant dans sa fabrication) à sa commercialisation, cela signifie donc que vous devez être en mesure, en tant que tatoueur, de savoir tracer votre produit de son fabricant à votre client.
Traçabilité descendante et traçabilité ascendante
Dans ce cadre, on distingue 2 types de traçabilité : la traçabilité descendante et la traçabilité ascendante. La traçabilité descendante permet à un fabricant de savoir à n’importe quel moment où se situe son produit. Plutôt utile en cas de rappel de lot...
L’exemple concret des encres Intenze en 2015
Exemple concret : en aout 2015, la marque Intenze demande un rappel d’encre. Après contrôle, le fabricant s’est en effet rendu compte qu’une série (appelé lot) d’un coloris donné (Mario’s Dragon Green Dark) contenait du baryum en trop grande concentration. Résultat : il a rappelé toutes les bouteilles d’encres produites dans ce lot. Comme sa traçabilité a été faite correctement, il savait chez quel revendeur se trouvaient ses bouteilles ; et comme les revendeurs ont bien effectué leur traçabilité, ils savaient exactement à quels tatoueurs ils avaient vendu ces encres. Dernier chaînon : comme vous êtes des tatoueurs consciencieux, vous savez exactement quel client vous avez piqué avec cette encre !
Dans le cas du baryum, pas de grosse crainte à avoir pour vos clients. Mais imaginez à présent que ce ne soit pas du baryum mais une contamination de type hépatite… Dans ce cas, vos clients pourront être mis au courant et se rendre chez leur médecin. Et puisque votre travail aura été fait correctement, vous ne pourrez en aucun cas être inquiété !
Pour notre prochaine tribune : gros plan sur la traçabilité ascendante !
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