Lors de la précédente tribune, nous avons essayé d’alerter les tatoueurs sur leurs pratiques en convention, en mettant le doigt sur l’état d’esprit en cause des dérives. Pour faire suite à leur cri d’alarme, Cap-Hygiène et Tatouage & Partage vous listent quelques-unes des erreurs courantes à proscrire.
Remarque préliminaire
Avant toute chose, sachez que les phrases sont généralisées et que le "vous" que nous utilisons n’englobe bien sûr pas la totalité des tatoueurs. Par conséquent, ne vous offusquez pas si vous n’êtes pas concernés par les dérives de pratiques qui suivent !
La disposition
• Souvent pas de desserte, un coin de table entouré d’une multitude d’affaires hétéroclites
• L’utilisation du banc comme desserte, même si cela peut se défendre dans certain cas. Les caps et autres posés en bout de desserte juste en-dessous des pieds du client, c’est quand même pas terrible !
• Le foutoir : dans beaucoup de stands, il y en a partout et dans tous les sens. Résultat : vous êtes amenés à toucher tout ce qui vous entoure lors du tattoo. Au secours l’hygiène !
• Les "pots" : on les voit quand on fait une pause ! Les réunions Tupperware dans les stands accompagnées de sandwich et autres, ce n’est franchement pas terrible.
Vos produits
• Pour la désinfection de vos supports, ça devient critique : lingette désinfectante de chez Lidl, Sanytol… Lors de la formation, vous avez appris les caractéristiques et l’utilisation des détergents désinfectants : ce n’est pas pour rien ! Faire cela revient à ne rien faire.
• Aucun temps de pause respectés : les produits ne sont pourtant pas magiques. Il faut leur laisser le temps d’agir.
• Le pire du pire avec le retour des manchons inox : un coup de "pschitt", un coup de sopalin, et c’est reparti ! C’est le retour à l’âge de pierre du tatouage.
Le client
• La plupart du temps, pas de questionnaire de santé, le document sur les risques et précautions n’est pour ainsi dire jamais remis. La désinfection de la peau passe à l’as ; la plupart du temps, nous voyons utiliser le Dettol qui servira de désinfectant et de base pour le stencil, et c’est parti (la détersion et désinfection de la peau faisaient aussi partie de la formation).
• Le cellophane à gogo : on finit par voir les clients assis en terrasse, le tattoo en plein soleil, suintant tout ce qu’il peut sous son cello, et le client le repositionner allégrement entre deux frites, les doigts bien gras.
Votre propre hygiène
• Si la formation n’était sensée vous apprendre qu’à vous laver les mains, eh bien elle n’aura même pas réussi à le faire ! Les frictions des mains sont déplorables : mal faites, et en nombre insuffisant. De plus, la SHA n’est pas un produit magique : il faut penser à faire un vrai lavage de mains après certaines actions !
La gestion de vos DASRI
• Ils sont souvent mal gérés : les poubelles débordent, vous les touchez (parties extérieures) avec des gants souillés…
Dites-vous bien que tout ceci, les passants le voient !
Il y aurait encore bien des choses à relever. Le but n’est pas ici de monter une accusation, mais plutôt d’alerter ou d’aider à ouvrir les yeux. En espérant que nous aurons pu obtenir un petit électrochoc !
Plus d’informations sur www.caphygieneformation.com