Obtenir un vrai statut pour tous les tatoueurs de France et faciliter la transmission du savoir entre professionnels du tattoo actuels et en devenir : c’est l’un des objectifs principaux de Tatouage & Partage, au même titre qu’apprendre à tatouer de manière encore plus aboutie grâce à des séminaires et de lutter contre les menaces qui pèsent sur le tattoo comme l’affaire du tatouage couleur en 2013. Entre formation du tatoueur, diplôme et conditions des tatoueurs de France, notre association fait le point sur le contexte actuel, sur nos propositions, et sur les actions que nous avons d’ores-et-déjà engagées.
Ni artiste tatoueur, ni artisan tatoueur : le métier de tatoueur en mal de statut
Un constat amer fédère l’ensemble de la profession : à l’heure actuelle et ce, malgré une démocratisation du tattoo et une popularité croissante, il n’existe toujours aucun statut lié au métier de tatoueur. Le tatoueur officiant en France n’est ni un artiste, ni un artisan : il appartient à un corps de métier hybride aux contours mal dessinés.
Tatouage & Partage milite pour l’obtention du statut d’artisan pour tous les tatoueurs. Pourquoi ? Parce si le statut d’artiste s’applique à une minorité de tatoueurs seulement, autrement dit aux tatoueurs qui proposent une production unique de l’esprit, les autres méritent eux aussi un statut. Avec le statut d’artisan, notre association pense aussi aux tatoueurs majoritaires qui vont effectuer une simple prestation de service en répondant à la demande d’un client. Ce statut d’artisan n’empêche pas d’être inscrit à la Maison des Artistes pour des œuvres originales et uniques, déposées à cette même structure, pour ensuite être transposées en tatouage.
Formation tatoueur : la question de l’école de tatouage
Dans le cadre de son combat, Tatouage & Partage s’intéresse également aux questions de formation du tatoueur. Répondant à la question du diplôme du tatoueur et, avec elle, à celle de l’école française de tatouage, le statut d’artisan permettrait de mettre en place des formations diplômantes avec les Instituts des Métiers. Il donnerait accès aux fonds de formation pour la formation continue et autoriserait en outre la mise en place d’une formation initiale diplômante pour les candidats à la profession de tatoueur. La formation diplômante serait alors réalisée en alternance dans le cadre d’un contrat d’apprentissage. L’employeur pourrait bénéficier des différents dispositifs d’aide à l’embauche d’un apprenti ; de son côté, l’apprenti bénéficierait d’une garantie de rémunération avec un salaire net pouvant aller de 25 à 78 % du SMIC selon l’âge et l’année d’étude.
Les actions engagées par l’association Tatouage & Partage
Plusieurs actions ont déjà été menées par notre association. À titre d’exemple, nous avions reçu le soutien de M. René Souchon, président du Conseil régional d'Auvergne, pour la mise en place d'un statut d’artisan pour les tatoueurs auprès de M. Michel Sapin, alors ministre du Travail. Depuis, nous avons également eu un échange encourageant avec M. Gérard Desquand, président de l’Institut National des Métiers d’Art, pour que le tattoo puisse avoir une place au sein des métiers d’art, au même titre que les bijoutiers ou les ébénistes par exemple.
Formation tatoueur et transmission du savoir : une vidéo pour tout comprendre
En 2014, le président de l’association Tatouage & Partage Stéphane Chaudesaigues s’exprimait déjà sur le statut du tatoueur. Découvrez notre combat en vidéo.
