La bonne nouvelle : une norme européenne visant à homogénéiser les pratiques au sein des nations est en cours d'élaboration. La mauvaise : la France peine à se faire représenter dans le projet. AFNOR, SNAT, Tatouage & Partage : le site Pourquoi Docteur croise les opinions des différents acteurs et consacre un long article sur le sujet. Résumé.
www.pourquoidocteur.fr/Tatouage---une-norme-europeenne-en-preparation-10008.html
Marion Guérin, journaliste santé, met en corrélation la médiatisation d’un événement tel que le Mondial du Tatouage, connu autant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières du pays, et l’aura de la France en matière de tatouage. Et si elle corrèle ces deux éléments, c’est pour mieux souligner un paradoxe : Paris est loin d’être la capitale du tatouage…
Cette convention dédiée aux bonnes pratiques de l’encrage part d’un constat : de profondes disparités subsistent entre les réglementations des différents pays du Vieux Continent. L’objet de cette norme serait d’harmoniser lesdites réglementations, mais sur la base du volontariat. Traduction : seuls les tatoueurs qui le souhaitent appliqueront ces règles – nulle sanction pour les autres. Pour récompenser les bons élèves, ceux-ci seront distingués par un label, et leur nom annoté à un registre de « tatoueurs de confiance ».
Problème de taille pour les tatoueurs français : leur représentation laisse cruellement à désirer. François Thomassin, chef de projet à l’Association française de normalisation (ou AFNOR), explique à l’issue de la réunion du 5 décembre 2014 avec des acteurs venus d’Europe :
En effet, l’AFNOR avait tenté de former une commission, avec notamment Tatouage & Partage. Nous vous parlions ici-même de cette tentative, avortée en raison des coûts élevés réclamés par l’organisme :
www.tatouage-partage.com/fr/tatouage/afnor-tatouage-partage
François Thomassin, lui, explique qu’il y a « une forme d’appréhension car en France, la réglementation est très présente et assez stricte », et poursuit : « Du coup, beaucoup de professionnels s’interrogent sur l’utilité de cette norme européenne et l’intérêt d’y contribuer. En France, de nombreuses contraintes s’imposent aux tatoueurs français, alors qu’au Danemark, il n’y a pas de réglementation propre au tatouage », compare-t-il.
Chez Tatouage & Partage, nous ne cachons pas nos réserves : nous aurions préféré être représentés par le Ministère de la Santé ou par la Direction générale de la Santé. Comme le souligne l’article de Pourquoi Docteur, l’unique moyen, à notre sens, d’assurer la sécurité des consommateurs et d’éviter les abus en tous genres est de créer un véritable statut de tatoueur, avec une formation reconnue.