rendez vous au ministère interdiction des encres a tatouer

  
 

L’annonce faite à propos de mon rendez vous au ministère semble avoir eu un certain retentissement et à sans aucun doute contribué à une mauvaise information sur un sujet qui ne concerne plus les couleurs.

 

Le sujet du rendez vous était bien évidemment celui des encres couleur pour la pratique du tatouage.

Pensez vous vraiment que je souhaitais passer autant de temps dans ce combat, pour essayer de trouver une solution ? Non, je suis comme tout le monde et je préfère faire autre chose.

Effectivement nous semblions être dans une impasse et la date butoir, celle de l’application du décret nous a effrayé, comme beaucoup d’entre nous d’ailleurs.

Quand nous avons réalisé qu’il n’y avait bientôt plus d’issue.

Alors oui bien sur, il y a l’investissement du syndicat, le SNAT qui est indéniable et que je ne conteste aucunement.

Je remarque juste que nous étions dans une impasse.

 

Pouvons nous parler du problème dans le fond, celui des encres ?

 

En ce qui me concerne, avant de m’impliquer et de m’investir dans ce dossier, je peux vous avouer que je n’y comprenais rien.

Tout était invraisemblablement complexe, des arrêtés, aux codes pigments en passant par les décrets, règlements et autres… Et oui je comprends que l’on puisse ne pas vouloir se prendre la tête avec tout ça.

 

Le SNAT a obtenu un délai exceptionnel de 9 mois pour apporter des solutions au problème, nous arrivions au bout et le couperet allait tomber.

Il n’y avait pas beaucoup de solutions, à part mandater des experts et au minimum un juriste pour essayer de tirer au clair cette situation.

Je ne suis pas juriste et encore moins expert en toxicologie, en cosmétologie ou en législation européenne.

 

Pourquoi accepter de me retrouver dans une situation de médiateur entre les fabricants d’encres qui nous ont contacté et les responsables des administrations ?

Tout simplement parce qu’à un moment je ne me suis pas donné le choix et que j’ai eu  très peur pour le devenir de ma profession, mon avenir aussi, souvenez vous nous entendions parler d’un retour à la clandestinité,  du transfert des boutiques en étage ou même à l’étranger etc…

 

Le président du SNAT communique sur le vol manifeste de sa découverte suite aux recherches qu’il a fait à éplucher le très lourd dossier, concernant les textes législatifs, sur les encres.

Recherche qu’il a effectuées lui même puisqu’il a pu en trouver la faille. Oui, j’entends bien mais je n’accepte pas ces arguments.

 

Il ne fallait pas attendre dans ce cas le dernier instant pour communiquer sur cette information et encore moins y passer  presque 9 mois.

Pensez vous que nous aurions pu avoir un rendez-vous de cette importance sans un dossier solide ? Dossier qui a été transmis il y a déjà une bonne semaine et qui signalait  la mauvaise interprétation de l’arrêté.

Je n’ai pas les compétences adéquates, pour trouver une information comme celle là moi même, c’est pour cela que nous avons mandaté un expert.

J’ai essayé d’apporter un réseau avec l’intervention de M. Le sénateur qui lui-même a honoré sa parole en nous présentant les meilleurs interlocuteurs possibles pour traiter ce dossier,  et à la veille de l’application de l’arrêté.

Pourquoi dépenser de l’argent, beaucoup d’argent, du temps et énormément d’énergie pour essayer de mener à bien cette affaire ?

 

Faire du profit, fabriquer et distribuer ma propre marque d’encre ?

Qui serait évidemment vendue sur mon site internet parce que oui, un visuel illustre une boutique en ligne, qui est à cette place depuis plus de deux ans, sans pour autant encore y vendre la moindre référence.

 

Pourquoi mettre en avant des intérêts financiers, qui pourrait justifier mon investissement ? Seuls certains peuvent se targuer d’être désintéressés et avoir la légitimité pour agir ?

Pensez vous vraiment que je puisse avoir besoin de sauver le tatouage en couleur ? Qu’il me faille voler la vedette au SNAT ou à son président ?

Où en étions nous, des encres couleurs et leur utilisation sur le territoire, pour leur utilisation dans la pratique du tatouage ?

 

Le dossier semble réglé, nous attendons la confirmation par écrit, une copie sera d’ailleurs adressée au SNAT par l’intermédiaire de M. Le député Olivier Vèran.

Alors pour terminer avec les encres et enfin commencer l’année en couleur, je tiens à formuler ici et pour répondre aux quelques questions que vous vous posez que je me moque de tirer la couverture à moi et moi seul.

J’ai eu suffisamment de plaisir et tellement de satisfaction personnelle à m’investir pour cette cause que je suis amplement récompensé.

 

D’autant que depuis l’accord du délai accordé jusqu’aux multiples actions de part et d’autres, sans compter sur le dévouement sans faille de mes proches, de mon entourage et des personnes qui ont bossé sur l’interdiction des encres, et bien bravo et un grand merci, pour une si belle mobilisation.

 

Souvent au fil des posts j’ai pu lire, mais pourquoi le SNAT n’était pas présent ?

 

Cécile Chaudesaigues a rédigé une lettre ouverte pour essayer de répondre au mieux aux questions et interrogations que vous vous posiez.

Cette lettre  semble avoir été réfuté comme étant un tissu de mensonges par le SNAT.

 

Je vous affirme que non, ce qui est écrit est  bien évidement vérifiable.

 

Dans un échange d’emails avec les représentants du SNAT j’ai clairement indiqué et sans aucune ambiguïté quelle était ma position face à l’association, mon point de vue en tant que membre et aussi d’observateur.

 

Depuis plusieurs années, au travers de la presse spécialisée et de différents articles, je me positionne systématiquement sur le statut de l’artisan.

Pourquoi ?

 

Tout simplement parce que je ne me considère pas au véritable sens du terme comme un artiste, et que la situation concernant notre statut  d’artiste tatoueur n’évolue pas.

 

En 2011 nous structurions le site Tatouage et Partage, une association, qui communique sur les valeurs du travail et  nous commencions par l’organisation d’un premier séminaire, avec Nikko Hurtado.

 

Tout le monde le sait, je communique sur la reconnaissance du métier par le statut de l’artisan, ce qui selon moi, nous amène progressivement vers celui de l’artiste, ou artiste tatoueur, pour ceux qui le souhaitent.

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Comment pensez vous que l’administration fiscal définit la TVA, pour nos prestations ?

 

Nous peinons à obtenir le statut d’artiste très certainement car l’administration fiscale se refuse à nous accorder la TVA dite artistique, surtout quand ils pensent comprendre la façon dont on procède et qu’ils nous assimilent, à des prestataires de service.

 

Donc une nouvelle fois je pense que la reconnaissance du métier passe par le statut d’artisan ce que défend  notre association Tatouage et Partage.

 

Donc oui un rendez vous au ministère de la santé, obtenu grâce à l’intervention de M. Le Sénateur, pour traiter  comme convenu des encres couleurs, mais aussi donner une explication  sur notre volonté d’apporter à un moment crucial, un cadre rassurant et structurant de la profession.

 

Cadre qui si nous ne prenons pas les devants nous sera de toute manière imposé et qui ne sera pas forcément adapté.

 

Il y a des attentes gouvernementales sur le besoin de structurer notre profession et l’objet d’une nouvelle réglementation européenne prévue semble t’il pour 2014.

 

Pourquoi le SNAT n’était pas là ?

 

Simplement parce que les administrations nous ont reçus nous, dans un cadre privilégié et que les places étaient limitées à deux personnes en plus de  celle de M. Le Sénateur.

Nous ne sommes pas responsables du choix des interlocuteurs que fait l’administration.

 

Abordons le sujet qui fâche, l’école.

 

Le CAP des tatoueurs !!

Avez vous sérieusement pensé que nous allions retourner deux ans à l’école,  avec nos installations, nos parcours, nos vies, nos vieilles habitudes et en étant déjà installés ?

Le sujet est plus sérieux, et il y a, à moyen terme une inquiétude qui s’accroit sur les tatoueurs à domicile ou qui s’improvisent tatoueur comme vous le savez tous, sans suivre aucune formation, et sans cotiser nulle part.

 

Comme dans toute proposition pour anticiper sur les métiers potentiellement à risques, il faut pauser un cadre.

La formation initiale, et en alternance peut être une solution.

 

Que peut vouloir dire l’alternance ?

 

Et bien comme pour l’apprentissage des autres métiers, on apprend la base du métier à l’atelier et les cours théoriques, (compta, hygiène, multimédia…) dans des locaux de type université.

Et donc un statut rémunéré pour l’apprenti, et une couverture sociale.

Qui permettrait également d’envisager de mettre en application, le compagnonnage.

Nous n’en sommes qu’aux prémices de ce projet et nous sommes bien entendu ouverts aux idées, propositions et initiatives qui pourraient être développées.

 

Il ne s’agit pas d’une école privée, mais d’un véritable projet encadré et qui nous assurerait toutes les garanties nécessaires pour protéger notre métier et son avenir.

 

Autre point important.

 

Il y a encore sur notre petit caillou, suffisamment de place pour que chacun puisse trouver la sienne.

 

Il n’est pas question de choisir le camp des blancs ou des noirs et je ne mène pas mes actions, en essayant de plaire ou déplaire.

 

Il n’est pas question de supplanter le SNAT ou qui que ce soit, mais simplement d’essayer d’avancer…

 

Comme nous avons essayé de le faire tous ensemble, avec ceux qui se sont sentit concernés par l’interdiction des encres couleurs.

 

J’espère que ces quelques lignes vous apporteront les  bonnes réponses.

 

Souvent il suffit d’en parler ou de prendre un peu de recul sur les évènements.

 

Je remercie toutes les personnes qui ont eu la gentillesse de tempérer certains posts ou de prendre le risque de se positionner dans une forme d’opposition, qui n’a pas lieu d’être.

 

Même si bien sur on ne peut pas aimer tout le monde on peut au moins rester courtois et polis.

 

 

Stéphane